Un lieu vide où il ne se passe rien
installation . 2022
présentée à la Galerie FOFA
Cette tentative de pressentir les intérieurs aussi précisément que possible. Les décrire exhaustivement par le pliage de morceaux de papier avant de pouvoir les mettre en espace vraiment. Une pratique d’anticipation. Ce lieu était activé (visualisé), connu, avant même de se déployer dans la vraie vie
Ce mur n’a-t-il pas quelque chose d’ondulé ?
Dehors, quelque chose qui sonne comme et a l’air d’une tempête. Ici, les images sont exposées comme des compte-rendus de choses qui se passent ici.
nous apprécions, c’est agréable
grandiose et prestigieux, de beaux objets dans de beaux lieux
espaces luxueux, configuration dégoutante
(modernité symbole prestige social aspiration, disait cet architecte)
ces intérieurs, emblèmes de notre frénésie d’ornementer notre peur
Se protéger du dehors les murs et ce qu’on colle dessus dispositifs de cloisonnement surfaces agissantes tout va bien.
perception spatiale et nausée
combien fragiles sont nos constructions
Ici est une exposition mais c’est une installation mais c’est une décoration mais s’il s’y passait quelque chose on pourrait croire que cet endroit est un décor de théâtre. Le plan est de fabriquer une imitation d’un lieu horrible. Propre. Sanitaire. Artificiel. Barricadé.
Un intérieur dont il vaut mieux se méfier.
Ce projet a été réalisé grâce au généreux support de la Fondation de la Famille Claudine & Stephen Bronfman et à l’aide précieuse de Sarah L’Hérault, Philippe Lauzier, Philippe Internoscia, Zoé Bailey-Stetson, Faber Neifer, Eric Simon, Ingrid Bachmann, Catherine Walthard, Olivier Longpré, Nicole Burisch, Geneviève Wallen, Danny Crouch, Rose Tavormina, Alex Harper, Patrick Chassin, Laïla Mestari, Eunice Bélidor, Laura Shevchenko, Marina Polosa